Mardi 7 septembre 2016, funeste jour pour les fondamentalistes catholiques. La remise en cause de l’accès à la contraception – si cher aux pro-vie – ne verra finalement pas le jour. Le combat fratricide entre pharmaciens a abouti à l’abandon de l’introduction d’une clause de conscience dans le code déontologique de la profession. Petit rappel de l’article – mis en cause – pour les absents :
«Sans préjudice du droit des patients à l’accès ou à la continuité des soins, le pharmacien peut refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine. Il doit alors informer le patient et tout mettre en œuvre pour s’assurer que celui-ci sera pris en charge sans délai par un autre pharmacien. Si tel n’est pas le cas, le pharmacien est tenu d’accomplir l’acte pharmaceutique.»
Il est important de s’arrêter sur cette petite phrase afin de comprendre le détournement potentiel de l’article : « […] refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine. ». A travers celle-ci, le pharmacien avait la possibilité de refuser la vente de préservatifs, pilules, stérilets ou de contraception d’urgence (pilule du lendemain). Ces différents dispositifs, selon la conviction personnelle du professionnel de santé, pouvaient mettre en « danger » la vie humaine. De fait, le pharmacien avait la possibilité de ne pas distribuer ce type produit dans son officine.
« La France, pays des Libertés ? Voilà ce gouvernement qui donne un coup [de] dague à la liberté de conscience ! » Christine Boutin.
Le débat concernant l’application de la clause de conscience semble bel et bien enterré. Reste à croire que d’irréductibles défenseurs de la consanguinité continueront à protester contre le droit d’accès à la contraception comme Christine Boutin, qui annonce, je cite : « La France, pays des Libertés ? Voilà ce gouvernement qui donne un coup [de] dague à la liberté de conscience ! »