La guigne. En général, vous y échappez, mais elle reste là prête à vous précipiter dans l’abysse.
Un jour, vous tombez sur la capote défectueuse de la boîte de préservatifs normés CE. Puis, vous atterrissez dans le pourcentage d’échec de la contraception d’urgence. Enfin, vous vous trouvez dans l’époque – non, la fosse à purin – dans laquelle le droit à l’IVG n’est plus de ce monde. Et vos revenus sont minables, pauvre petite chose. Voilà comment on en prend pour vingt ans, pardon, comment on se retrouve parent.
On vous voit venir, mais ne pensez pas si vite sonner le glas de votre rejeton et manger les preuves, l’idée d’avoir laissé traîner un indice vous poursuivrait toute votre vie.
Comment en arrive-t-on à cela ? Grâce à certains individus répondant au nom commun de guignes, ou plutôt de guignols, qui n’ont de cesse d’encourager la production d’enfants non désirés. Le phénomène accroit donc le potentiel de parents démissionnaires, améliorant alors le potentiel de délinquance de la progéniture, qui améliore lui-même le potentiel de criminalité, faisant augmenter la charge de travail des fonctionnaires.
C’est à partir de ce point que les choses commencent à se gâter. Aux commandes, les guignols donc, aimeraient voir le cycle des fonctionnaires se tarir. Ils empêchent leur renouvellement et c’est ainsi que les derniers représentants de l’espèce surmenés enchaînent les arrêts de travail.
De leur côté, les victimes potentielles se multiplient et enchaînent elles aussi les arrêts de travail. Ce travail en attente fait ralentir la production, ce qui entraîne une chute de l’emploi. Et pourtant, ces guignols avaient calculé une sortie de la crise. Oubliez la logique du droitiste on vous dit, vous passeriez moins de temps à comprendre la théorie de la relativité.