L’ancien animateur – et créateur – vedette du Petit Journal a souhaité rencontrer l’équipe du Querelleur pour clarifier publiquement son départ de Canal+. Selon lui, il était inconcevable de réaliser une tribune dans un organe médiatique autre que dans un journal de notre envergure.
Bonjour Yann, avant de commencer cet entretien, nous aimerions savoir pourquoi tu as choisi Le Querelleur pour confier tes déboires ?
La réponse est simple, pour moi, Le Querelleur représente ce que la presse devrait être : libre, indépendante et vraiment cool !
Tu as raison, nous sommes de ton avis aussi. Mais avant ces révélations fracassantes sur ton arrivée au sein du groupe TF1, peux-tu nous faire un petit résumé de ton histoire ?
Il serait bien tentant de vous proposer ma biographie en direct mais je trouve que la question est bien trop personnelle. Les plus curieux peuvent toujours se rendre sur ma page Wikipédia. Par contre, il est important de faire attention car un certain « Sirylle Ledain » s’amuse à mettre de fausses informations à caractère insultantes. Je ne sais pas qui se cache derrière ce pseudonyme, ce qui est sûr c’est que cela est lâche !
L’information sera transmise, ne t’inquiète pas. Je te propose maintenant de passer au vif du sujet : ta rupture avec Canal+. Pourquoi as-tu fais le choix de quitter « l’esprit Canal » ou, plus communément le porno-foot ?
Je ne vais pas le cacher, Canal+ a quelques côtés sympathiques comme : l’abonnement à la chaîne avec une réduction de 50% pour les salariés mais aussi, des places pour le parc Saint-Paul lors des fêtes de Noël. Des avantages comme ceux-là, ce n’est pas dans toutes les boites qu’on voit ça ! Pourtant, un détail me perturbait, Vincent Bolloré…
Vincent Bolloré, nous le connaissons bien au Querelleur, comme le dit l’adage : Quand un Bolloré passe, la joie s’efface. Tu peux nous en dire plus sur tes rapports avec la bête ?
Au début de la reprise de Canal+ par Vincent Bolloré [NDLR : dit l’impitoyable], je vivais encore une idylle parfaite au sein du Petit Journal. On comptait à l’époque environ 1,8 million de téléspectateurs, toute l’équipe vivait encore en harmonie. Mais voilà, la bête avait faim, les directives devenaient de plus en plus agressives.
Que demandaient ces directives exactement ?
Elles nous demandaient de réduire les coûts de productions évidemment. Tenez à titre d’exemples, nous avons dû embaucher des stagiaires de 3ème comme Panayotis pour réaliser des chroniques dans l’émission. Ce n’est pas tout, Vincent Bolloré est un homme extrêmement sexiste pour preuve, le C.N.C (Centre national du cinéma et de l’image animée) nous rappelait régulièrement à l’ordre quant à la parité homme/femme à l’antenne. Aussi fourbe qu’est ce damné breton, il a réussi à berner le C.N.C en travestissant deux hommes en femmes, il répondait ainsi aux injonctions sans devoir payer de femmes !
Je dois reconnaitre que ces révélations sont édifiante Yann, je n’ai jamais entendu un tel niveau de fourberies depuis le début de ma carrière. Pour finir cet entretien très instructif, peux-tu nous expliquer ce qui t’as attiré chez TF1 ?
Je m’attendais à cette question, le groupe TF1 est une institution vraiment formidable ! Je me sens complétement libéré [NDLR : délivré] de mes anciennes entraves. D’ailleurs, nous savons que la chaîne brille dans l’hexagone comme étant un farouche défenseur de probité journalistique. C’est pourquoi, la seule vraie nouvelle contrainte pour moi est de devoirs traiter l’actualité de nos régions. Mais je trouve cela plutôt rassurant car je vais enfin avoir la chance de pouvoir exprimer tout mon talent !
Eh ! bien Yann, tu m’en vois agréablement surpris ! Je te remercie pour cet entretien et te souhaite bonne chance dans ce monde de brute. Surtout, n’hésite pas à revenir nous voir dans quelques mois si tu te sens l’envie de parler de tes conditions de travail.
Merci à toute l’équipe du Querelleur, notre rencontre a été pour moi une révélation. Je n’hésiterai pas à vous faire un petit retour du fonctionnement salarié du groupe TF1 pour que vous puissiez être informé de nos avantages. Je vous dis à très bientôt.