Le mouvement politique « En Marche ! » ne cesse de rallier à lui la caste dirigeante du Parti socialiste. Les soutiens – directs ou indirects – à Emmanuel Macron, candidat proclamé du libéralisme à outrance, embarrassent profondément Benoit Hamon.
Le Parti socialiste, l’opportunisme comme valeur universelle
Fidèle à une ligne politique libérale, les adhérents – carriéristes – élus du Parti socialiste ne semblent pas au clair avec le principe démocratique d’une primaire dite : « citoyenne ». Benoit Hamon, désigné officiellement comme le représentant de leur formation politique est décrié, attaqué et lâché par ses propres « camarades ».
Bien que je ne soutienne pas Benoit Hamon, apparatchik du Parti socialiste et partisan du gouvernement Hollande, je pense qu’il est important de dénoncer les nombreux ralliements de ces pseudos socialistes à Emmanuel Macron.
Nous avons tous entendu la proclamation de Jean-Yves Le Drian, ancien ministre du gouvernement chargé d’organiser la guerre pour les besoins de la France. Membre du Parti socialiste, ce n’est qu’une fois toutes ses cartouches d’avancement utilisées au sein de sa formation politique qu’il choisit de rejoindre le prélat de la finance, j’ai nommé : Emmanuel Macron. Rien de choquant jusqu’ici diront nous, les socialistes « progressistes » aiment tous l’argent n’est-ce pas ?
« Cette question devient problématique dès lors que de nombreux représentants – démocratiquement élus – choisissent de bafouer le courant politique les ayants mené à exercer un mandat. »
Peut-on regretter qu’un socialiste rejoigne le mouvement « En Marche ! », je ne pense pas, non. Il y aura toujours de petits opportunistes qui se laisseront guider vers un « enrichissement » personnel et ce, au détriment de la défense de ses convictions politiques. Pourtant, cette question devient problématique dès lors que de nombreux représentants – démocratiquement élus – choisissent de bafouer le courant politique les ayants mené à exercer un mandat. Un parlementaire élu sous l’étiquette du Parti socialiste peut-il soutenir Emmanuel Macron sans cracher au visage de tous ses électeurs ? Je pense que nous connaissons la réponse…
Liste des parlementaires du Parti Socialiste soutenant Emmanuel Macron |
François André, Christian Bataille, Florent Boudié, Nicole Bricq, Jean-Jacques Bridey, Christophe Castaner, Jean-Yves Caullet, Jean-David Ciot, Gérard Collomb, Jean-Louis Destans, Anne Emery-Dumas, Corinne Erhel, Richard Ferrand, Jean-Louis Gagnaire, Bariza Khiari, Anne-Christine Lang, Jean Launay, Arnaud Leroy, Jean-Pierre Le Roch, Christophe Masse, Gérard Miquel, Monique Orphé, François Patriat, Stéphane Travert, Pascal Terrasse, Jean-Louis Touraine, Jean-Pierre Masseret |
Quand les membres du gouvernement bafouent la question sociale
Aucun procès d’intention ne sera fait aujourd’hui, rassurez-vous. Néanmoins, il convient de s’attarder sur quelques – horribles – personnages du gouvernement. Nous connaissons tous Manuel Valls et Myriam El Khomri, les tristement célèbres pourfendeurs d’acquis sociaux. Vous les détestez, je les déteste mais, là n’est pas la question. Adhérents au Parti socialiste, il semblerait que ces deux socio-démocrato-libéraux souhaitent rejoindre le mouvement d’Emmanuel Macron : « fit du social, vive le libéralisme », aurait dit l’autre…
Nous comprenons aisément que le plan de carrière de ces deux olibrius soit compromit. Traitre parmi les traitres, qui voudraient les revoir gouverner ? Manuel Valls n’a pas tenu ses engagements pris lors de la primaire à gauche et Myriam El Khomri n’a clairement pas le capital sympathie pour être élue. Ne nous avançons pas plus mais, vendraient-ils leurs « âmes » pour rejoindre Macron ?
Cesson de déblatérer et venons-en au fait !
Quel est le but de cet article ? Au-delà de pointer le fait que la fiabilité politique est un élément important : peut-on avoir confiance en un homme (femme) politique qui, par opportunisme, rejoint un mouvement politique inconciliable avec le social ? Il est nécessaire de voir que de nombreux membres du Parti socialiste se sont rapprochés d’Emmanuel Macron. Bien que le très contesté Jean-Christophe Cambadélis ait menacé les maires PS d’exclusions, qu’en est-il des députés ?
Le Parti socialiste a vendu son âme avec Mitterrand, quelle dignité peut-il alors garder aujourd’hui avec les ralliements de ses membres au mouvement « En Marche ! » ? Une seule solution apparaît crédible : une exclusion définitive de ceux ayant – encore – choisi la voie de l’argent ! Et vous, qu’en pensez-vous ?