Sachez-le, la Thaïlande n’est pas que le pays préféré de Morandi [NDLR : tourisme « culturel » ?] !
Nous ne parlerons pas ici de servage, loin de nous l’idée de faire un obscur lien entre la mort d’un monarque, tendrement aimé, à celle d’une époque communément – et, injustement selon Stéphane Bern – qualifiée « d’ancien régime ». Pourtant, que les belles années 1793 semblent lointaines pour cette charmante population de vilains* car : le roi est mort, qui n’a pas dit « vive le roi » ?
Un petit retour en arrière s’impose, le jeudi 13 octobre – futur fête nationale ? –, le roi Bhumibol Adulyadej a trépassé après soixante-dix ans d’un très – très, très – long règne. Jusqu’ici tout va bien me direz-vous, c’était pourtant sans compter sur les camarades à potentiel vendéens – non, non pas Philippe de Villiers – ultra-royalistes thaïlandais.
« Il n’y a pas meilleur moyen de les punir que de les sanctionner socialement »
À chaque pays – du moins nous l’espérons – ses détracteurs ; qui dit monarchie au XXIème siècle dit probable opposition à la royauté. Bien que la monarchie anglaise et ses autres consanguins de cousins européens tentent de pérenniser leurs institutions désuètes en adoptant une certaine liberté de consciences, le « vilain » (cf : Larousse) Thaïlandais lui, n’aime pas l’opposition.
Heureux hasard, le corps institutionnel thaïlandais est lui aussi du même avis que son peuple. Pour preuve, le communiqué de Paiboon Koomchava, ministre de la justice : « Il n’y a pas meilleur moyen de les punir [les opposants] que de les sanctionner socialement ». Mais alors, critiquer la monarchie peut être considéré comme quelque chose de très méchant ? La réponse est oui !
C’est ainsi que les bienfaits de la monarchie moderne nous apportent encore – et toujours – la preuve de son progressisme. Oser critiquer le roi, c’est vous confronter au : lynchage, menace et autres violences physiques et psychiques.
La question se pose, faut-il autoriser le prosélytisme monarchique en France ? Que penser de Stéphane Bern et du bon Louis VI le gros ?
*Dans le système féodal, personne du peuple, roturier (par opposition au noble) ; villageois, paysan (par opposition au bourgeois) ; paysan libre par opposition au serf. www.larousse.fr