Ah, le mois d’Août ! Sûrement la plus belle période de l’année pour les homos sapiens. Adieu petite ville puante : balades champêtres et autres festivités nautiques nous attendent. Quoi de mieux qu’un Mojito sans alcool à 10€ sur le bord d’une piscine ? Rien, vous rétorquera Bernard, vacancier depuis 1982 au camping des Bouées Jaunes. Pourtant, l’ombre de la discorde gronde et menace d’entacher ce tableau si pittoresque. Tenez-vous bien profanes, le mécontentement bouillonne en silence.
À la recherche du service public et consort
Voyez-vous, le mois d’août est un calvaire pour celui-qui a le malheur de proclamer cette phrase : « non, je ne pars pas en vacance cette année ». Passé les premières remarques du types : « Ah bon ?! Même pas une petite semaine ? », « Tu n’as pas assez d’argent pour partir ? », le pauvre non-vacancier se retrouve – une fois les inopportuns parti en vacance – confronté à une nouvelle épreuve… La vie s’arrête ! La poste… terminé ; l’administration… terminé ; les médecins… terminé ; le gouvernement… terminé ; les petits commerces… terminé. En observant cette liste – bien entendu non-exhaustive – nous comprenons une chose. L’instinct grégaire et primitif rattaché à Saint-Tropez nous oblige à subir un isolement total sous prétexte de soleil ! Je me fais donc le porte-parole de tous ces pauvres bougres qui, par un désir d’émancipation non-moutonnière souhaitent vivre le mois d’août normalement. Vous qui trouvez que la météo des plages ne sert à rien, que devoirs attendre mi-septembre pour un rendez-vous chez le médecin est inacceptable, insurgez-vous contre ce sacro-saint mois d’août !
Le combat peut sembler inégal face à ces millions de consommateurs de lasagnes « faites maison » – décongelées – à 27€ HT, mais rassurez-vous, la riposte est possible. Une fois le mois d’août passé, partez en vacance ! Vous découvrirez un monde où les prix sont bien moins chers et profiterez d’un environnement épuré d’aoûtiens. Cerise sur le gâteau, il vous sera donné la chance de narguer vos satanés collègues en mal de moutonnerie qui en guise de souvenir d’été arborent fièrement sur le cou une tong de plage accrochée à un collier en plastique !