Natacha Bouchart, maire de Calais depuis 2008 semble – au regard de sa politique municipale – renouer avec les bonnes vieilles traditions américaines (cf : Guantanamo et autres joyeusetés).
Avant de rentrer dans le vif de notre sujet, attardons nous quelques instants sur la sympathique définition de la « torture » selon la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des Nations Unis.
Ratifiée en 1984 par les pays membres (dont la France), que nous dit cette Convention :
Art 1 – […] le terme « torture » désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider ou de faire pression sur une tierce personne […]
Maintenant que nous avons bien définit les termes de cette pratique – barbare et inhumaine – recentrons notre sujet, voulez-vous, sur cette chère Natacha Bouchart. Maire de Calais les Républicains (étonnamment), cette dernière ne cesse de geindre publiquement sur l’hypothétique péril guettant sa tendre ville nordiste. Un péril, mais quel est-il ? Je vous arrête, il ne s’agit pas – rassurez-vous – de l’inexorable avancée de la paupérisation de ses administrés, rappelez-vous, Natacha Bouchart est une élue les Républicains et par conséquences, n’a que faire des pauvres ! Le réel problème – toujours selon elle – réside, chez les méchants migrants qui ne font que squatter cette charmante bourgade calaisienne, salauds d’étrangers !
Natacha Bouchart institutionnalise sa haine des migrants
« Institutionnaliser », le mot peut paraître exagéré pourtant, Natacha Bouchart nous a donné ces dernières semaine plusieurs exemples de son utilisation – autoritaire – des pouvoirs publics.
Mercredi 8 février : Natacha Bouchart empêche le Secours Catholique d’installer des douches
Le titre peut se suffire à lui-même cependant, résumons rapidement cette odieuse action de la maire de Calais. Détestant les migrants – comme nous l’avons constaté –, Natacha Bouchart a ordonné à ses agents municipaux de bloquer, à l’aide d’une benne, l’accès du Secours Catholique à sa propriété. Comprenez que ces « fumiers » de catholique souhaitaient se faire livrer des « modules de cabines de douche » afin – horreur et damnation – de les mettre à disposition des migrants !
Que comprenons-nous ici ? Outre une violation certaine du droit de propriété, principe « Républicain » (toujours utile de le rappeler) émanant de la Révolution, Natacha Bouchart « institutionnalise » sa haine des migrants par l’utilisation de fonctionnaires (employés municipaux).
N’ayons pas peur des mots, en interdisant la livraison de « module de cabines douche », Natacha Bouchart crache littéralement sur la Déclaration universelle des droits de l’homme qui, dans son premier article nous dit :
Art 1 – Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Il semblerait que Natacha Bouchart n’a que faire de la dignité et de la fraternité !
Jeudi 2 mars : Natacha Bouchart interdit la distribution de repas aux migrants
Un migrant, c’est sale, ça pue – surtout quand il ne peut pas se doucher – et il faudrait en plus le nourrir ?! Natacha Bouchart n’est pas partageuse, nous le savions déjà mais, de là à imaginer qu’elle userait de son autorité pour priver des êtres humains de nourriture…
Cherchant obstinément à chasser ces nouvelles « hordes barbares », Natacha Bouchart a prit un arrêté municipal pour interdire aux associations de distribuer des repas aux migrants. Ne revenons pas sur la question de « l’institutionnalisation », je pense que vous avez enfin cerné le problème.
Interdire la distribution de nourrir, comme un air de IIIer Reich ? Une fois ce petit point Godwin passé, décortiquons plutôt comment Natacha Bouchart crache de nouveau sur les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme :
Art 3 –Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Art 5 – Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Oui, Natacha Bouchart, en interdisant la distribution de nourriture aux migrants, bafoue ces deux articles ! Rappelons que « manger » fait effectivement parti des besoins fondamentaux de l’Homme et que, sans pouvoir se sustenter, celui-ci meurt après une longue agonie…
Revenons à cette fameuse question de la torture
Peut-être commencez-vous à voir autrement cette chère Natacha Bouchart. Nous avons discuté de l’institutionnalisation – autoritaire – du je-m’en-foutiste des droits humains pratiquée par la maire de Calais mais, quand est-il de la torture ? Ne vous impatientez pas, nous y voilà !
Reprenons les mots mis en gras dans la définition faite par la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des Nations Unis :
Art 1 – le terme « torture » désigne tout acte intentionnellement infligées à une personne aux fins la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis
Ainsi donc voici le raisonnement : le Secours Catholique tente de mettre place des douches pour les migrants. Natacha Bouchart, après avoir usé de son autorité, inflige intentionnellement une punition aux migrants pour l’acte commis par une tierce personne (Secours Catholique) qui se caractérise par une privation alimentaire, exécuté par les pouvoir publics qui lui sont conférés par son statut de maire… Torture ?